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Ministre des affaires étrangères du Bélarus explique la situation des réfugiés à la frontière bélarusse et polonaise

10.11.2021 г.

Agence de presse BelTA : M.Makei, l'un des principaux sujets dans les médias mondiaux aujourd'hui est la situation des réfugiés à la frontière bélarusse-polonaise. Comment évaluez-vous ce qui se passe ?

M.Makei : La situation à la frontière bélarusse-polonaise est effectivement tendue. En outre, c'est pour la première fois dans l'histoire du Bélarus contemporain que nous sommes confrontés à une telle situation. De nombreux commentaires fiables ont déjà été exprimés à ce sujet aujourd'hui, notamment par le Comité national des frontières du Bélarus, par des collègues russes, etc. Il est inutile de les répéter.

Je crois que demain, nous aborderons également cette question avec M.Lavrov dans le cadre d'une réunion conjointe des ministères des affaires étrangères des deux pays.

Mais jusqu'à présent, je voudrais souligner les points suivants. Actuellement, il y a plus de deux mille personnes défavorisées à la frontière, parmi lesquelles des femmes et des enfants. C'est cette composante humaine et humanitaire qui est la plus importante en ce moment. Toutes ces personnes présentes à la frontière sont objectivement issues de pays dysfonctionnés où les pays occidentaux sont intervenus. Ils affirment qu'ils ne considèrent pas le territoire du Bélarus comme leur lieu de résidence, mais qu'ils veulent demander une protection dans l'UE. Au lieu de cela, ils sont gazés et abattus au-dessus de leurs têtes. Des véhicules militaires équipés d'armes militaires de gros calibre sont amenés à la frontière.

Les nombreuses violations des droits de l'homme et des instruments internationaux fondamentaux sont évidentes.

Et tout cela se passe sous les yeux de l'Union européenne, qui est censée être le plus grand défenseur des droits de l'homme et qui incite tous les autres à les respecter.

Oui, la Pologne est un pays de l'UE. Mais ce qui est totalement incompréhensible, c'est la position silencieuse des États-Unis, qui observent tranquillement comment les Polonais maltraitent l'un de leurs principaux alliés — les Kurdes. En fait, la plupart des réfugiés aujourd'hui à la frontière bélarusse-polonaise sont des Kurdes. Il n'y a pas si longtemps, en septembre, le président américain Biden a déclaré qu'il n'abandonnerait pas les plus proches alliés de l'Occident en Syrie, comme il l'a fait pour l'Afghanistan. À mon avis, un haut représentant du département américain de la défense s'est même rendu dans l'est de la Syrie afin de rassurer personnellement les Kurdes.

Je le répète encore une fois, nous avons affirmé à plusieurs reprises notre volonté de dialogue sur toutes les questions problématiques. Le Bélarus a demandé plusieurs fois aux États européens de ne pas discriminer les réfugiés en raison de la route qu'ils ont choisie. C’est surtout pour les réfugiés ignorer cette situation de la part de l'UE comporte des risques humanitaires élevés.

 

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