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Lors de la Conférence Générale de l'UNESCO, le Bélarus plaide pour une dépolitisation de l'organisation

18.11.2021 г.

La Conférence générale de l'UNESCO se tient à Paris du 9 au 24 novembre 2021. La délégation bélarusse, dirigée par le Délégué Permanent de la République du Bélarus auprès de l'UNESCO, S.E.M. Igor Fissenko, participe à la Conférence.

Pendant la plénière le discours du chef de la délégation bélarusse a été présenté. Le Bélarus a souligné le haut niveau de sa coopération avec de l'UNESCO dans ses domaines de compétence et a appelé tous les pays à oeuvrer ensemble pour dépolitiser davantage l'organisation.

Le texte complet du discours est ici

Discours du Chef de la délégation de la République du Bélarus
lors de la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO

15 novembre 2021
Monsieur le Président de la Conférence générale
Monsieur le Président du Conseil Exécutif
Madame la Directrice générale,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Au nom de la délégation de la République du Bélarus, je suis ravi de souhaiter la bienvenue à tous les participants à la 41e session de la Conférence générale de l'UNESCO.

Cela fait 75 ans que l'Acte constitutif de l'UNESCO a été adopté. L'Organisation a été créée juste après la Seconde Guerre mondiale comme une plate-forme de dialogue entre les nations dans un esprit de tolérance, de respect mutuel et de coopération.

Comme l'a déclaré le Président de la République du Bélarusse, Aleksandre Loukachenko, dans son message de vœux à la directrice générale de l'UNESCO à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'Organisation : “Dans les conditions actuelles de déficit aigu de confiance et de solidarité, les activités consolidatrices et constructives de l'UNESCO sont particulièrement nécessaires pour toute l'humanité”.

Il est important que, dans le cadre du Conseil exécutif de l'UNESCO, dont le Bélarus a été membre, nous soyons parvenus ensemble à adopter un certain nombre de recommandations importantes pour soutenir l'éducation, la culture et la science. Nous espérons qu'elles seront toutes adoptées par la Conférence générale.

L'ordre du jour de cette Conférence générale est très chargé. Des décisions stratégiques seront prises pour l'UNESCO — stratégie à moyen terme, programme et cycle budgétaire.

Nous félicitons Mme Azoulé pour sa réélection et exprimons notre espoir qu'au cours des quatre prochaines années, sous sa direction, les principes fondamentaux de l'UNESCO seront renforcés, à savoir le multilatéralisme, l'impartialité, la solidarité et l'élimination de la politisation.

Aujourd'hui, le monde est de plus en plus confronté à une tendance à l'action unilatérale et arbitraire qui contredit grossièrement les principes universels du droit international.

Malheureusement, sur la plate-forme d'une organisation humanitaire telle que l'UNESCO, nous assistons à des tentatives de politisation pure et simple. Malgré les appels universels annuels au multilatéralisme, à la solidarité et à l'assistance mutuelle lancés dans ces murs, nous continuons à assister à des tentatives de confrontation.

Les discours des différents pays membres et observateurs au cours de cette session n'ont pas fait exception.
Beaucoup a déjà été dit ici sur la liberté des médias. Le Bélarus a été accusé, entre autres, par l'Union européenne, observateur à l'UNESCO. Mais pour une raison quelconque, la délégation de l'UE ne pose aucune question lorsque la ministre de la défense d'un grand pays européen, qui va présider l'UE, déclare directement Citation : “Alors, parce que le champ informationnel est aujourd’hui un espace de conflits à part entière, j’ai pris la décision de doter nos armées d’une doctrine de lutte informatique d’influence ”. Comment de telles approches militaristes s'accordent-elles avec la liberté des médias et les principes de l'UNESCO ?

Notre pays voisin, la Pologne, tout en défendant les journalistes dans d'autres pays, ne leur permet pas de travailler à l'intérieur du pays, ne les autorise pas à se rendre dans les zones frontalières où se rassemblent les migrants, restreignant les droits des médias à obtenir des informations et déformant délibérément la situation à la frontière. Nous venons d'entendre les médias parler de la détention par la partie polonaise d'une équipe de Russia Today France à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.

Les droits de l'homme, la liberté d'expression, les journalistes et les médias sont importants pour tous les pays présents ici. Ce sont des valeurs inaliénables de tout État. Personne n'a le droit universel d'imposer et de dicter ses règles et ses appréciations aux autres. Les questions relatives aux droits de l'homme ne doivent pas devenir une “arme” contre les pays indésirables et désobéissants.

A notre époque, les dynamiques négatives dans le domaine de la sécurité mondiale se multiplient, notamment les guerres hybrides, l'utilisation délibérée et criminelle des technologies modernes de l'information qui alimente l'extrémisme et le terrorisme, et les fausses informations. Les gadgets électroniques peuvent porter atteinte à la paix et à la tranquillité intérieures dans n'importe quel État. La tâche de l'UNESCO est de combattre ces tendances destructives, entre autres.

Le Bélarus a présenté sa candidature au Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication 2021-2025. Nous sommes convaincus que notre pays est en mesure de contribuer au développement d'un échange d'informations mondial moderne. A cet égard, nous appelons les États membres à soutenir notre candidature à cet organe. Nous sommes reconnaissants à ceux qui ont déjà exprimé leur volonté de nous soutenir.

Chers collègues,

L'UNESCO est aujourd'hui nécessaire à ses Etats membres et à la communauté internationale en tant que leader intellectuel et moral.

Et seule la synergie, le mouvement conjoint progressif peuvent nous permettre d’atteindre ces objectifs.

Merci de votre attention.

 

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